Nous sommes heureux de pouvoir expérimenter les avantages que notre époque nous offre, nous permettant de rester en contact avec nos élèves et de leur offrir des outils d’enseignement plus accrocheurs et plus performants. De plus en plus, ils travaillent à toute heure du jour et de la nuit à cause de leurs emplois. Ils se regroupent physiquement ou à distance, pour décortiquer des problèmes dans des contextes variés. Comment gèrent-ils ces nouvelles réalités?

Dans l’autobus, dans le métro, en classe (!) et à la maison, les élèves du secondaire et du cégep sont constamment en train de regarder, manipuler, interagir avec une machine qui a complètement changé notre quotidien à tous : le téléphone intelligent.

Mais que font-ils sur ces engins? Possiblement des choses semblables à vous. Plusieurs pensent que tous ne font qu’y perdre leur temps. D’autres admettent que leur cellulaire est un outil de travail indispensable à leur vie professionnelle et familiale! Serait-il possible que les étudiants et étudiantes utilisent leur téléphone de façon non seulement utile, mais qu’il devienne un outil d’apprentissage exceptionnel? Ils ne voient plus leur cellulaire uniquement comme une distraction, mais aussi comme une concentration de toute leur vie personnelle, sociale et académique dans un seul endroit.

Au Cégep Gérald-Godin, les enseignantes et enseignants de mathématiques ont compris cela. Exercices interactifs en ligne, forums de questions, les élèves utilisent leur ordinateur de poche dans d’innombrables situations d’apprentissage en classe et hors classe. Par exemple, plusieurs n’impriment pratiquement aucun document, car ils peuvent ainsi trimbaler les corrigés détaillés partout où ils vont. Ce sera bientôt le cas de leurs notes de cours entières : deux personnes enseignantes travaillent sur un projet de notes de cours numériques interactives. Les étudiantes et étudiants pourront naviguer directement sur leur téléphone et même manipuler des objets géométriques qu’ils devaient jusqu’à présent se contenter de voir sur une page de manuel. Cette approche visuelle riche permet de former des liens entre des concepts géométriques forts intuitifs et des équations mathématiques qui, disons-le, ne sont pas toujours simples!

Ce n’est un secret pour personne : les professeures et professeurs de GG sont proches de leurs étudiantes et étudiants. La petite taille (dite humaine) et l’approche programme avec ses salles communes en sont pour beaucoup. La technologie a poussé cela encore plus loin. Une enseignante utilise même sa tablette pour donner une rétroaction directement sur une photo de la démarche de ses élèves. D’autres reçoivent ces photos et produisent une réponse personnalisée et structurée comme si le manuel avait été écrit à l’ordinateur juste pour eux et compatible avec leur cellulaire. Une autre est si emballée par la formation à distance qu’elle souhaite utiliser le potentiel des technologies de classes virtuelles pour, dès maintenant, enseigner en classe inversée et personnaliser le rythme d’apprentissage en fonction de l’horaire de chacun.

C’est souvent nos étudiantes et étudiants qui nous amènent à questionner nos pratiques, améliorer nos approches, diversifier nos méthodes et personnaliser notre enseignement. Puisqu’au fond, ce qui compte, c’est de permettre aux étudiantes et étudiants de réellement développer des compétences. Il faut parfois suivre le chemin par lequel la nouvelle génération choisit de passer. On a beau être des profs de maths, on ne suit pas toujours la « formule ».

Publié le 10 Fév 2020