Se déroulant en Abitibi-Témiscaminque, à 90 km de Val d’Or, cette immersion culturelle dans la communauté anicnapek (algonquine) de Kitcisakik aura permis à 15 étudiants et étudiantes de l’Ouest-de-l’île de vivre à la manière des autochtones pendant 10 jours. Il faut savoir que la communauté n’a pas le statut de réserve, car elle est encore considérée comme « squatteuse » et elle n’est toujours pas alimenté par l’électricité et l’eau courante. Malgré les effets omniprésents de la colonisation, le groupe a pu découvrir la richesse de la culture anicnapek par un cours de langue, des activités d’artisanat, de pêche et, entre autres, une cérémonie traditionnelle de tente de sudation. Ils ont même eu la chance d’assister au Pow-Wow de Pikogan et ils iront à celui de Kahnawake le 8 et 9 juillet.

« Le séjour à complètement dépassé mes attentes, les jeunes montréalais et les gens de la communauté autochtone ont tissé des liens si forts qu’ils veulent déjà se revoir » souligne le coordonnateur du projet, Philippe Boucher. « La réconciliation doit passer par la rencontre entre nos nations, mais aussi par un rayonnement de leur culture qui sera possible grâce à une éducation par toutes les sphères de la société » poursuit-il. Il y a encore de grands défis de transmission intergénérationnelle des connaissances et de reconstruction sociale, mais les séjours en communauté favorisent la mise en valeur de la culture et sont des opportunités socioprofessionnelles incroyables pour les jeunes autochtones.

Le projet aura donc été possible grâce à l’organisme ARO et au soutien financier de l’AGEECGG, mais aussi du cégep Gérald-Godin et de sa fondation.

Publié le 21 Juin 2017